Appel du congrès de la CGT Éduc’action – 1er avril 2022 

 

Notre congrès s’achève dans un contexte grave sur le plan national comme international.

Face à l’agression russe en Ukraine, la CGT Éduc’action rappelle l’urgence de l’arrêt des combats, du désarmement, la garantie de la paix et le respect des droits fondamentaux.

Nous affirmons notre solidarité aux populations qui souffrent en Ukraine et aux manifestant.es réprimé.es en Russie, le mouvement syndical en premier lieu.

Nous dénonçons la responsabilité des impérialismes de tous bords, dans les guerres sur les différents continents y compris l’impérialisme français et la politique de l’OTAN.

Nous réaffirmons l’exigence d’accueillir dignement toutes les personnes qui fuient la guerre, ou les conséquences climatiques et économiques du capitalisme, sans aucune discrimination. Nous réaffirmons également l’exigence d’accueillir dignement et de scolariser tous les enfants.

En France, cinq ans de libéralisme autoritaire et de réformes antisociales systémiques ont dégradé les libertés démocratiques et les acquis sociaux historiques, plongeant la population dans la pauvreté, la précarité et le désespoir, faisant le nid de l’extrême droite de plus en plus décomplexée.

Alors que certain·es candidat·es nous annoncent un départ plus tardif en retraite, des augmentations parcimonieuses et qui reprennent les logiques du « travailler plus pour gagner plus » la CGT Éduc’action restera mobilisée contre toutes celles et tous ceux qui voudront revenir sur ces conquis.

La CGT Éduc’action dénonce la destruction des services publics annoncée par nombre de candidat·es à cette élection.

Cette destruction participe à la montée de l’extrême droite, ennemi mortel du monde du travail qui allie barbarie, racisme et ultralibéralisme.

Nous affirmons la nécessité impérieuse de lutter contre le danger fasciste qui constitue une menace concrète et immédiate dans notre pays.

À la veille d’échéances électorales importantes, la CGT Éduc’action réaffirme : « Pas une voix pour l’extrême droite ! »

Le service public d’Éducation, fortement attaqué, n’échappe pas à ces projets de casse : fracturation des collectifs de travail, sélection de plus en plus précoce des élèves, réformes du bac et des lycées qui trient encore davantage les élèves, le tout apprentissage, fin du collège unique, instrumentalisation de la laïcité, privatisation rampante de l’Éducation.

Plus que jamais, un plan d’urgence pour l’Éducation et un contre-projet permettant l’émancipation de toutes et tous s’imposent !

La CGT Éduc’action, réunie en congrès, a inscrit son combat féministe dans ses statuts.

Ce combat féministe passe notamment par les luttes pour l’égalité salariale et professionnelle et la revalorisation massive des métiers féminisés.

A ce titre, la CGT Éduc’action appelle, le 5 avril, à une mobilisation de l’ensemble des personnels par la grève sur les revendications des personnels AESH, profession précaire rassemblant 93% de femmes.

Contre la sélection instaurée par Parcoursup, la CGT Éduc’action soutient l’occupation des « Sans fac » de l’Université de Nanterre. Elle condamne la direction de l’Université qui a tenté d’évacuer par la force les « Sans fac ».

Le 1er mai doit constituer une journée massive de manifestation pour la défense des travailleur·euses et la paix dans le monde.

D’ores et déjà la CGT Éduc’action appelle à mettre en échec les projets libéraux et réactionnaires en construisant la mobilisation unitaire du salariat (notamment par la grève), seule à même d’instaurer le rapport de force qui permettra de construire la société que nous voulons.

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