Les organisations syndicales, associations professionnelles et associations de parents d’élèves tiennent à vous interpeller à nouveau sur le non respect de l’engagement qui leur a été donné, suite à l’importante mobilisation de l'an dernier, de maintenir le dispositif des RASED dans l’Ecole.
En effet, si la parution de la circulaire 2009 088 se voulait
l'expression d'une volonté politique du gouvernement de soutenir
l’existence des aides spécialisées à l’Ecole, les choix opérés au plan
local par un grand nombre d’Inspecteurs d’Académie s’avèrent en totale
contradiction avec cette orientation. Les suppressions de postes dans
les départements, combinées aux diminutions drastiques de départs en
formations spécialisées, condamnent, à terme, l'existence même des
RASED. Pourtant les besoins des élèves, partout sur le territoire,
nécessitent même d'augmenter les moyens qui leur sont alloués notamment
en rétablissant les 3000 postes supprimés et en garantissant un nombre
de départs en stage (options E, G et psychologues scolaires) suffisant
pour couvrir, à minima, les postes vacants et les départs à la retraite.
De nombreux professionnels constatent sur le terrain à quel point il est
essentiel mais difficile, pour l’Ecole de la République, de continuer à
remplir sa mission d’éducation auprès d’élèves manifestant de grandes
difficultés et une souffrance importante. Il serait donc paradoxal que,
dans le même temps, les aides spécialisées, vecteurs d'égalité des
chances pour toutes les familles et les enfants, se trouvent à nouveau
atteintes, et que la mission de prévention dont sont investis les RASED
soit menacée par leur disparition programmée.
Nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour corriger cette
situation, et notamment pour que les départs en formations soient à la
hauteur des besoins pourtant clairement identifiés (postes vacants,
départs à la retraite). Nous souhaitons une audience pour cela dans les
meilleurs délais.
En tout état de cause, si cette demande demeure sans suite, nous nous
rendrons au ministère de l'Education Nationale le 31 mars où nous
demanderons à être reçus pour obtenir les réponses aux questions posées
par les personnels et l'ensemble des partenaires.
Nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en notre attachement
au service public d'éducation.
Les organisations syndicales (CGT Educ’action, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snudi
FO, Snuipp, Solidaires), les associations professionnelles (AFPEN,
FNAME, FNAREN), et les associations de parents d’élèves (FCPE, PEEP).
Le 26 février 2010