Le texte que vient de produire le ministère à destination du groupe de travail ministériel sur les missions des Conseillers d’Orientation Psychologues constitue, s’il reste en l’état, une attaque frontale contre cette profession. La mission d’orientation reste toujours cantonnée à de l’information mais désormais relève uniquement des enseignants.

Le COP n’intervient que dans un deuxième temps et uniquement  pour un public d’élèves les plus en difficultés, handicapés ou décrocheurs. Ils ne seraient plus au contact des élèves et des parents que par le truchement de services dématérialisés mis en place dans le cadre de la Loi Orientation et Formation Professionnelle "Tout au Long de la Vie".

La circulaire de rentrée prévoit déjà que les personnels d’orientation n’apportent que "leur concours aux équipes d’établissement pour la réussite de ces nouveaux dispositifs".  De plus, les CIO, dont l’existence n’est pas réaffirmée, semblent (également) disparaître au profit de "centres de ressources" qui seraient mis en place par les régions. Régions sur lesquelles l’Éducation nationale se déchargerait ainsi.
Les enseignants ne sont pas demandeurs du rôle de référents que veut leur attribuer le ministère depuis quelques temps déjà, et pour lesquels ils ne sont pas formés. Au lieu de leur accorder une RTT qui serait légitime compte tenu de l’alourdissement des tâches qui leur incombent, le ministère en rajoute une nouvelle, augmentant encore leur temps de travail !

La profession de Conseiller d’Orientation Psychologue, elle, serait appelée à disparaître !
Comme d’habitude le ministère reste sourd aux aspirations de ces personnels, ne tient aucun compte des besoins des élèves et des attentes des parents et utilise le terme de "dialogue social" pour qualifier cette pseudo écoute de leurs représentants.
Tout cela s’inscrit dans la logique du projet d’école libérale mis en place progressivement par ce gouvernement.

 

Montreuil, le 11 mai 2010