Les 7 et 8 juillet 2014, les syndicats sont "invités" à la troisième "conférence sociale" pour "discuter" du pacte d’austérité déjà mis en musique par le gouvernement et le MEDEF. À cette occasion, une "table-ronde" concernera l’Éducation nationale...

La CGT Éduc'action a été reçue par le ministère de l’Éducation nationale le vendredi 27 juin 2014 en réunion préparatoire.
Elle a exprimé son refus vis-à-vis de cette conférence déjà jouée à l'avance. Le bilan des deux premières "conférences sociales" parle de lui-même : ANI flexisécurité encourageant les licenciements, ANI formation professionnelle déresponsabilisant les employeurs de leurs devoirs…

Concernant la "table-ronde" sur l’Éducation nationale, il est annoncé :

- la mise en œuvre des propositions du Conseil National Éducation Économie, traitant beaucoup d’économie et très peu d’éducation,
- une évolution des Commissions Professionnelles Consultatives qui pourrait faire perdre le caractère national des diplômes dans une seule logique d’employabilité à travers les simples compétences.


Il est aussi confirmé l’application de la loi du 5 mars 2014 qui remet en cause la formation professionnelle des salarié-e-s et des privé-e-s d’emploi :

- une réforme de l’orientation la restructurant en la plaçant aux mains des Régions,
- l’apprentissage est considéré par le gouvernement comme la voie privilégiée au détriment direct de la formation professionnelle sous statut scolaire.


La CGT Éduc'action constate qu’il n’y a, actuellement, aucun "dialogue social" réel ni même de négociations. Elle considère que la participation à la "conférence sociale" n’est pas de nature à permettre des améliorations pour les élèves et les salarié-e-s de l’Éducation nationale. Elle continuera à porter ses revendications, dont le projet d’école qu’elle vient d’adopter lors de son congrès, pour aller vers une école émancipatrice de la réussite de toutes et de tous.


Montreuil, le 1er juillet 2014

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