Rupture conventionnelle dans la fonction publique

en vigueur le 1er janvier 2020

 

Pour les fonctionnaires, l'expérimentation de la rupture conventionnelle entre en vigueur pour une période de six ans jusqu'au 31 décembre 2025.

Textes législatifs

Publics concernés : fonctionnaires et contractuels des trois versants de la fonction publique, ouvriers de l'Etat, praticiens contractuels des établissements publics de santé.

Le décret est pris pour l'application des I et III de l'article 72 de la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique. Il prévoit les conditions et la procédure selon lesquelles l'administration et l'agent public peuvent convenir d'un commun accord de la cessation définitive des fonctions ou de la fin du contrat. Il institue, pour les fonctionnaires, une procédure expérimentale de rupture conventionnelle entraînant la radiation des cadres et la perte de la qualité de fonctionnaire ainsi que le versement d'une indemnité spécifique de rupture conventionnelle. Il institue également une procédure de rupture conventionnelle entraînant la fin du contrat pour les agents contractuels bénéficiaires d'un contrat à durée indéterminée, les ouvriers de l'Etat et les praticiens en contrat à durée indéterminée des établissements publics de santé ainsi que le versement d'une indemnité spécifique de rupture conventionnelle.

La rupture conventionnelle individuelle ou collective est possible sous conditions et indemnisation. Une procédure légale fixe les démarches à respecter (rédaction d'une convention de rupture et validation par la Direccte).

 

Le montant de l’indemnité

  • Décret n° 2019-1596 du 31 décembre 2019 relatif à l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle dans la fonction publique et portant diverses dispositions relatives aux dispositifs indemnitaires d'accompagnement des agents dans leurs transitions professionnelles 

Le montant plancher dépend de l’ancienneté. Il est composé :

- pour les 10 premières années : d’1/4 de mois de rémunération brute ;

- de 10 à 15 ans : de 2/5 de mois de rémunération brute ;

- de 15 à 20 ans : d’1/2 mois de rémunération brute ;

- de 20 à 24 ans : de 3/5 de mois de rémunération brute.

Le plafond est d’un mois de rémunération brute par année d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté. Pour un agent ayant plus de 24 ans d’ancienneté, le plancher sera de 9,4 mois de rémunération brute et le plafond de 2 ans. 

L’ancienneté tient compte de l’ensemble des durées de service dans les trois versants.

La rémunération brute de référence est celle de l’année civile précédant la date d’effet de la rupture conventionnelle.

 

Sont exclues de la rémunération brute de référence :

- les primes et indemnités qui ont le caractère de remboursement de frais,

- les majorations et indexations relatives à une affectation outre-mer,

- l’indemnité de résidence à l’étranger,

- les primes et indemnités liées au changement de résidence, à la primo-affectation, à la mobilité géographique et aux restructurations,

- les indemnités de jury ou d’enseignement,

- les indemnités non directement liées à l’emploi. 

Les agents ayant signé un engagement à servir à l’issue d’une période de formation doivent avoir accompli la totalité de la durée de l’engagement pour bénéficier d’une rupture conventionnelle. 

L’indemnité de rupture conventionnelle sera défiscalisée et il n’y aura pas de prélèvement sociaux sur son montant.