Depuis janvier 2019, 131 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon.
Au travail, 80% des femmes disent être victimes de sexisme, 20% de harcèlement sexuel et 10 viols ou tentatives de viol ont lieu chaque jour en France sur un lieu de travail.
Le 25 novembre de cette année aura lieu la 20ème journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Ce jour-là, le gouvernement communiquera les résultats du Grenelle contre les violences conjugales mais les premières pistes annoncées, comme le budget, sont déjà bien en dessous de ce qu'exige la situation.


Parce que la CGT sait à quel point la violence vulnérabilise les femmes, les contraint parfois à quitter leur travail pour s’éloigner de l’agresseur, impacte leur santé physique et morale, les met dans une situation de précarité, déstabilise la cellule familiale… elle travaille à démontrer que la violence dans le cadre du travail n’est pas marginale et doit être prise en compte. La CGT a obtenu en juin dernier une norme internationale dans le cadre de l’OIT pour enjoindre les États à adopter « des mesures de protection des victimes dans le cadre de leur activité professionnelle ». Dans l'Éducation nationale, aussi, les situations de violences sexistes et sexuelles existent. C'est pourquoi, la CGT Éduc’Action lance une grande enquête nationale avec un triple objectif : sensibiliser les salarié·es et les représen-tant·es des salarié·es, dégager des pistes d’action à partir de l’état des lieux, imposer la mise en place de mesures concrètes. Elle s’adresse à l’ensemble des salarié·es de l’Éducation Nationale, femmes et hommes et a été envoyée via une infolettre sur les boites mail professionnelles. Les résultats seront communiqués début mars.

Enfin, le projet de réforme des retraites en cours, va avoir comme conséquence d’appauvrir considérablement les femmes. L’effet direct sera d’aggraver leur dépendance à leur conjoint et donc de les fragiliser face aux violences. Le 5 décembre, premier jour d’un mouvement de grève d’ampleur sera aussi un jour de refus de ces inégalités entre femmes et hommes qui les vulnérabilisent face aux violences.
La CGT Éduc’Action appelle à se mobiliser ce samedi 23 novembre, dans la rue contre les violences faites aux femmes, pour de véritables moyens contre les violences conjugales et en finir avec les féminicides ! La CGT Éduc’Action appelle à poursuivre cette mobilisation
dès le 5 décembre pour une réelle justice pour toutes les femmes.

Sommaire :
- page 1 : Edito
- page 2 : Tant de haine
- page 3 : "Grenelles des violences conjugales" : le gouvernement cherche-t-il vraiment à enrayer les violences ?
- page 4 : Norme OIT : une victoire syndicale historique !

Lire la suite dans le 4 pages du 25 novembre 2019 - Journée de Lutte